Le lundi après-midi

Le lundi, j'ai deux heures de cours de français le matin, avec ma chère 3°C...

Pendant que je tente de tenir et d'instruire mes loulous, les enfants restent à la maison sous l'oeil vigilant de notre nounou Beverley, actuellement remplacée par sa cousine Véronique, et apprennent leurs premiers rudiments d'anglais (de Sainte-Lucie). Benoît montre qu'il en profite un peu, déclamant de temps à autre "Dad is at the office", "Yes my love", "Good boy"... et c'est à peu près tout pour l'instant.

Mais l'événement du lundi, c'est que je me rends à Schoelcher pour suivre mes cours de Français Langue Etrangère, et que du coup, à 16h, le sanglier  Cyrille rentre au chaudron à la maison et s'occupe des enfants, à la grande joie de tout un chacun. A la pause de 18h30, au lieu de fumer une clope, je téléphone pour dire bonsoir à Benoît, et quand je rentre, tout le monde est nourri, changé, douché, couché et endormi.

Comme Cyrille doit travailler un peu quand même, il s'installe à l'ordinateur, et surveille du coin de l'oeil les jeux des loupiots.

 

 Benoît (ravi) ensevelit sa soeur (moyennement enthousiaste) sous tout ce qu'il peut trouver comme jeu, coussin, ou tapis.

 

 

 

 

Il la rhabille ou la recoiffe, lui raconte une histoire, lui montre comment jouer. C'est mignon de les voir ensemble - il n'y a pas si longtemps, ça se présentait plutôt comme ceci :

1. Seconde 0 Benoît réclame à cor et à cris de rentrer dans le parc de Constance.
2. Seconde 1 Constance le regarde en se trémoussant et se demande pourquoi nous ne le laissons pas rentrer.
3. Seconde 600, les parents n'en peuvent plus. Benoît promet de ne pas taper Constance et nous le mettons dans le parc.
4. Seconde 610, les enfants s'amusent comme des fous "Il est fort ce Benoît, il sait tout faire".
5. Seconde 660, Constance pleure et hurle à la mort.
6. Seconde 665, Benoît est sorti du parc et jeté au cabinet.
7. Seconde 670, Benoît et Constance, chacun dans son coin, hurlent à la mort.

   Ce n'est pas Constance qui se plaindrait de cette évolution. 

La joyeuse escargote

Constance est pleine d'admiration pour les hommes de la maison.

Elle fait toujours grande fête à son Papa, et se réjouit de tous ses mouvements qu'elle suit sans se lasser.

Quant à Benoît, lui-même fort mignon avec elle ("Ma puce", "ma Nounoute", "ma chérie", "ma caille"...), c'est le héros de cette demoiselle.

Régulièrement, lui donner à manger (et pourtant Dieu sait si elle est gourmande) devient mission impossible tant elle se contorsionne et se penche pour ne pas manquer un seul geste de Benoît.

Sur la photo, elle admire la performance de Cyrille et de Benoît en train de danser une danse endiablée. Les deux petits rient aux éclats et Benoît redemande à chaque pause : "Encore la samba ! Encore la samba !"

 

 

 

 

 

"Bravo !!! Bis !!!"

 

"Ce sont les plus forts, c'est sûr !"

Benedict's world

Benoît est un grand adepte de la lecture.

A toute heure, en toute circonstance, en toute position.

Et les personnages font partie de sa vie.

 

 

Quand il trouve que je suis dure de la feuille, ou pas assez docile, il me dit avec conviction que "c'est Monsieur McGregor qui l'a dit."

Monsieur McGregor est un vieux bonhomme grincheux qui court après les petits lapins qui viennent manger ses laitues ou son compost afin d'en faire des pâtés.

Et lui-même revendique régulièrement l'identité de... Monsieur Jackson ! Précisons que Monsieur Jackson est un crapaud, sans-gêne, gourmand, égoïste et sale...

 

C'est assez pratique, car Benoît recourt systématiquement à cette identité en cas de bêtise ou de gronderie.

 

Nous avons aussi un Monsieur Jackson (un gros crapaud) dans le jardin, que Benoît cherche à saluer tous les soirs en l'appelant par son nom.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Moi, je me retrouve rebaptisée "Madame Souris" (petite dame affairée et maniaque du ménage).